J’ai découvert pour la première fois ses créations exposées chez
des commerçants. Persuadé de ne voir en elles que de belles reproductions
en pierre ou en bronze, j’avais été séduit par l’audace du travail … réalisé en
papier mâché.
Bluffant et beau à la fois ! Je découvre un monde où
la main de l’artiste fait surgir l’inattendu ; le regard devient aveugle,
il se perd entre le réel et l’illusion.
J’ai donc décidé de rencontrer Philippe dans son atelier où six
salariés travaillent avec lui à temps complet.
Philippe a consacré trente et une années de sa vie à créer des
masques de carnaval, destinés principalement à l’animation d’événements festifs
dans une entreprise leader dans son domaine.
Il découvre les temples d’Angkor, les Apsaras, les masques
khmers que l’on retrouve dans les danses ancestrales issues du Reamker
(adaptation khmère de l'épopée brahmique indienne, le Ramayana).
Depuis trois ans, il s’est définitivement installé au Cambodge,
un pays dont il est tombé amoureux. A Siem Reap, la puissance et la
magnificence d’Angkor Vat nourrissent ses rêves de création.
Il met alors ses acquits professionnels au service de toutes ces
beautés angkoriennes. Les statues, les fresques, les portes aveugles dévorées
par l’arbre fromager, les bustes et les visages de ces nymphes célestes qui
peuplent Angkor Vat seront ses fidèles modèles. Philippe les fait revivre … en
papier mâché.
Article rédigé par Joël LESOIN
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